mercredi 1 avril 2009

Satan....Dieu.....


"Moi qui n’ai jamais prié Dieu
Que lorsque j’avais mal aux dents
Moi qui n’ai jamais prié Dieu
Que quand j’ai eu peur de Satan
Moi qui n’ai prié Satan
Que lorsque j’étais amoureux
Moi qui n’ai prié Satan
Que quand j’ai eu peur du Bon Dieu" Jacques Brel


"Si je croyais en Dieu
Je serais heureux
De rêver au jour où je verrais dans le ciel
Un ange en robe blanche
Par un clair dimanche
Descendant vers moi dans un chariot doré
Dans un bruit d'ailes et de soie
Loin de toute la terre
Très haut, je verrais se lever devant moi
L'aube d'un jour sans fin
La brûlante lumière
Le bonheur éternel
Si je croyais en Dieu

Mais j ai vu trop de haine
Tant et tant de peine
Et je saisis mon frère, qu'il te faudra marcher seul
En essayant toujours
De sauver l'amour
Qui te lie aux hommes de 'a Terre oubliée
Car tout au bout du chemin
Une faux à la main
La mort, en riant, nous attend pas pressée
Aussi mon ange à moi
Je le cherche en ce monde
Pour gagner enfin ma part de joie
Dans ses bras" Boris Vian

mercredi 18 mars 2009

La Mort



"La terre entière, continuellement imbibée de sang, n'est qu'un autel immense où tout ce qui vit doit être immolé sans fin, sans mesure, sans relâche, jusqu'à la consommation des choses, jusqu'à l'extinction du mal, jusqu'à la mort de la mort. Joseph de Maistre


"La philosophie antique nous apprenait à accepter notre mort. La philosophie moderne, la mort des autres." Michel Foucault



"La mort est douce : elle nous délivre de la pensée de la mort.." Jules Renard

mardi 24 février 2009

MORBIDE


"Ce qui est macabre dans la mort, ce n'est pas la séparation du corps et de l'esprit, c'est ce qui reste. Une sombre copie inerte, impuissante, exposée à la vue de tous les curieux." Dielle Doran



« Naître, c'est seulement commencer à mourir. » Théophile Gautier



« Rien ne sert de mourir, il faut savoir disparaître. » Jean Baudrillard

jeudi 19 février 2009

TELEVISION




"Il y a deux catégories de télévision : la télévision intelligente qui fait des citoyens difficiles à gouverner et la télévision imbécile qui fait des citoyens faciles à gouverner."



"La télévision n'exige du spectateur qu'un acte de courage, mais il est surhumain, c'est de l'éteindre."



"Je trouve que la télévision est très favorable à la culture. Chaque fois que quelqu'un l'allume chez moi, je vais dans la pièce à côté et je lis."(Groucho Marx)

mardi 17 février 2009

BIZARRE



"Le beau est toujours bizarre." Charles Baudelaire



"Ce qui nous rassure du sommeil, c'est qu'on en sort, et qu'on en sort inchangé, puisqu'une interdiction bizarre nous empêche de rapporter avec nous l'exact résidu de nos songes." Marguerite Yourcenar



"Le rêve est la forme sous laquelle toute créature vivante possède le droit au génie, à ses imaginations bizarres, à ses magnifiques extravagances." Jean Cocteau



"Il est parfois dans la vie de ces rencontres bizarres qui décident de vous comme une main détermine les mouvements d'un pantin." Da Silva



"La perspective certaine de la mort pourrait mêler à la vie une goutte délicieuse et parfumée d'insouciance - mais, âmes bizarres d'apothicaires, vous avez fait de cette goutte un poison infect, qui rend répugnante la vie toute entière !"
Friedrich Nietzsche

lundi 16 février 2009

THEATRE-« Les deux filles de Pedro Nerf de Bœuf »



Le spectacle « Les deux filles de Pedro Nerf de Bœuf » aura lieu au Théâtre Montmartre Galabru tous les soirs a partir du 17 Février 2009 à 21h15.

Réservations : 01.42.23.15.85

Synopsis


Sommes-nous en 2012, dans un abri anti-atomique, après qu'un « connard ai fait péter le Gros Mickey » ?


Sommes-nous en 2046, chez le docteur Ducran-Lassière, célèbre psychiatre, connu surtout pour ses analyses en camps de concentration ou à l'intérieur de cavernes préhistoriques ?
Qui sont MATHILDE et ANGÈLE?... Les deux filles de « PEDRO NERF DE BŒUF »....

L'amour... elles connaissent, elles ont trouvé la collection de « NEWLOOK » et « PLAYBOY » de l'oncle René, un soir de Décembre 2024!

La vie... elles l'ont découverte en Juin 2017 lorsqu'elles ont réussi à déchiffrer les douze tomes de l'Encyclopédia Universalis.

Leurs racines... Elles leurs sont apparues en l'an 2037, à l'intérieur du congélateur principal de l'abri, entre deux cotes de bœuf surgelées...

La mort, la haine, la passion, la jalousie, l'envie, la luxure, l'amour... C'est leur vie...La vie... et sur ce sujet, elles sont championnes du monde toutes catégories.

Critique de l’Indépendant

(29 Janvier 2009)


"Pedro nerf de bœuf" : un vaudeville qui n'a pas manqué de charme Une pièce alternant légèreté, cruauté et psychodrame, jouée jeudi soir au théâtre du Palais.


Avec "Les deux filles de Pedro nerf de bœuf", création de la compagnie du Théâtre en marche, sur un texte original de Philippe Cabot, jouée jeudi soir, au théâtre du Palais, on ne sait sur quel pied danser. Tant le fil conducteur de la pièce se perd dans les méandres schizophréniques de l'imaginaire des deux personnages. Une pièce qui n'a toutefois pas manqué de charme, puisqu'à l'origine tenue par deux rôles masculins et transformée au féminin par André Nader (metteur en scène) avec la présence de Mathilde (Elodie Ruffié) et Angèle (Keiko).
Tout, dans le décor, la mise en scène, les répliques, permet un mélange entre improbable, absurde et burlesque. Les deux filles de Pedro enfermées depuis deux décennies dans un abri atomique à la suite d'une catastrophe nucléaire et qui rivalisent d'imagination pour passer le temps.
Sans minimiser, les deux sœurs qui "s'emmerdent" tellement au point de se détester cordialement, se renvoient sans cesse leurs pires défauts à la "gueule". Entre la "connasse" et la "gouinasse", un échange d'invectives et de cruauté à l'état brut, mêlées de poses lascives, parfois lubriques. Déroutant, savoureux!
La pièce, très souvent – sans trop l'être – grossière, ne tombe pas pour autant dans le vulgaire facile.
Désorienté. Le spectateur aura été souvent étonné, voire désorienté et désappointé par les renversements de situation. A tel point que l'on pouvait se demander au milieu de la pièce, lorsque les deux sœurs feignent une séance psychiatrique entre le médecin et son patient, s'il ne s'agissait pas du contexte réel. Mais comme les rôles s'intervertissent avec une telle facilité et célérité, entre délire psychédélo-schizophrénique, et retour au côté pathétique d'une pauvre existence carcérale, le spectateur aura vite compris que tout est dans l'absurde et le second degré. Excepté l'épilogue où la difficulté de l'enfermement et la solitude ramènent aux plus bas instincts, et aura finalement raison de la plus forte des personnalités. Les deux filles choisissent de s'effacer, plutôt que continuer à jouer et théâtraliser leur vie...
V. B.

vendredi 13 février 2009

VENDREDI 13


La croyance associant le vendredi 13 au malheur aurait des origines bibliques. D'après le Nouveau Testament, lors de la Cène, dernier repas du Christ, les participants auraient été au nombre de 13 : Jésus et ses 12 apôtres, "Simon, appelé Pierre, et André, son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère ; Philippe, et Barthélemy ; Thomas, et Matthieu, le publicain ; Jacques, fils d'Alphée, et Thaddée ; Simon le Zélote (ou le Cananite), et Judas l'Iscariote, celui qui livra Jésus. » (Evangile de Matthieu).Pour ce qui est de la crainte du vendredi, elle viendrait du fait que le Christ aurait été crucifié un vendredi.
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La mort du Dieu Balder

Selon la mythologie nordique, Odin, dieu des guerriers, avait un jour réuni onze de ses amis dieux pour un diner, dans sa demeure de Valhalla. Loki, dieu de la guerre et du mal, vexé de ne pas être de la fête, décida de s'inviter malgré tout. Seulement, ce treizième invité surprise n'était pas le bienvenu. Le fils d'Odin, le beau Balder, dieu de l'amour et de la lumière, tenta de chasser l'intrus. Une bataille éclata entre les deux dieux qui se vouaient une haine depuis toujours. Loki, dieu jaloux et malveillant, lui décocha une flèche empoisonnée en plein coeur, abattant Balder le "bien aimé". Depuis cette légende, dans les pays scandinaves, le chiffre 13 est considéré comme maudit et être 13 à table porterait malheur.
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Les Grecs et les Romains donnent au chiffre 13 une connotation négative. Ces deux mythologies, qui comportent de grandes similitudes, associent toutes deux le chiffre 12 à la régularité et la perfection. Ainsi, il y a 12 dieux olympiens, 12 constellations, 12 signes du zodiaque, 12 heures du jour et de la nuit. Le nombre 13, qui implique d'ajouter une unité au 12 parfait, vient rompre ce cycle régulier et introduit le désordre. Détruisant l'harmonie, il est synonyme de malheur. Pour ce qui est du vendredi, il est associé aux événements malheureux puisque c'est ce jour-là, dans la Rome antique, que se déroulent généralement les exécutions des comdamnés à mort.

mercredi 11 février 2009

DELIRE

"Apprendre à mourir ! Et pourquoi donc ? On y réussit très bien la première fois !" (Chamfort)





"Il n'y a pas d'oeuvre d'art sans collaboration du démon." (André Gide)



"Un journal coupé en morceaux n'intéresse aucune femme, alors qu'une femme coupée en morceaux intéresse tous les journaux." (Tristan Bernard)



"A ma mort, je souhaite léguer mon corps à la science fiction." (Steven Wright]

mardi 3 février 2009

La Tristesse du Diable




La Tristesse du Diable (Charles-Marie LECONTE DE LISLE)

Silencieux, les poings aux dents, le dos ployé,
Enveloppé du noir manteau de ses deux ailes,
Sur un pic hérissé de neiges éternelles,
Une nuit, s'arrêta l'antique Foudroyé.

La terre prolongeait en bas, immense et sombre.
Les continents battus par la houle des mers ;
Au-dessus flamboyait le ciel plein d'univers ;
Mais Lui ne regardait que l'abîme de l'ombre.

Il était là, dardant ses yeux ensanglantés
Dans ce gouffre où la vie amasse ses tempêtes,
Où le fourmillement des hommes et des bêtes
Pullule sous le vol des siècles irrités.

Il entendait monter les hosannas serviles,
Le cri des égorgeurs, les Te Deum des rois,
L'appel désespéré des nations en croix
Et des justes râlant sur le fumier des villes.

Ce lugubre concert du mal universel,
Aussi vieux que le monde et que la race humaine,
Plus fort, plus acharné, plus ardent que sa haine,
Tourbillonnait autour du sinistre Immortel.

Il remonta d'un bond vers les temps insondables
Où sa gloire allumait le céleste matin,
Et, devant la stupide horreur de son destin,
Un grand frisson courut dans ses reins formidables.

Et se tordant les bras, et crispant ses orteils,
Lui, le premier rêveur, la plus vieille victime,
Il cria par delà l'immensité sublime
Où déferle en brûlant l'écume des soleils :

- Les monotones jours, comme une horrible pluie,
S'amassent, sans l'emplir, dans mon éternité ;
Force, orgueil, désespoir, tout n'est que vanité ;
Et la fureur me pèse, et le combat m'ennuie.

Presque autant que l'amour la haine m'a menti :
J'ai bu toute la mer des larmes infécondes.
Tombez, écrasez-moi, foudres, monceaux des mondes !
Dans le sommeil sacré que je sois englouti !

Et les lâches heureux, et les races damnées,
Par l'espace éclatant qui n'a ni fond ni bord,
Entendront une Voix disant : Satan est mort !
Et ce sera ta fin, Oeuvre des six Journées !

jeudi 29 janvier 2009

ANGE OU DEMON







De peindre ainsi les nonnes, puis de railler si doucement leurs menus travers, gourmandise, bavardage, mièvreries et langueurs, ce fut, pour le jésuite, une façon détournée de s'occuper des femmes sans offenser le ciel.(Jules Lemaitre)


mercredi 28 janvier 2009

LA MORT



Sous l'eau glauque du mortel étang où prisonnière je suis, morte vive





La Mort des Pauvres (Charles Baudelaire)

C'est la Mort qui console, hélas! et qui fait vivre;
C'est le but de la vie, et c'est le seul espoir
Qui, comme un élixir, nous monte et nous enivre,
Et nous donne le coeur de marcher jusqu'au soir;


A travers la tempête, et la neige, et le givre,
C'est la clarté vibrante à notre horizon noir;
C'est l'auberge fameuse inscrite sur le livre,
Où l'on pourra manger, et dormir, et s'asseoir;


C'est un Ange qui tient dans ses doigts magnétiques
Le sommeil et le don des rêves extatiques,
Et qui refait le lit des gens pauvres et nus;


C'est la gloire des Dieux, c'est le grenier mystique,
C'est la bourse du pauvre et sa patrie antique,
C'est le portique ouvert sur les Cieux inconnus!


C'est la Mort qui console, hélas! et qui fait vivre;
C'est le but de la vie, et c'est le seul espoir
Qui, comme un élixir, nous monte et nous enivre,
Et nous donne le coeur de marcher jusqu'au soir;


A travers la tempête, et la neige, et le givre,
C'est la clarté vibrante à notre horizon noir;
C'est l'auberge fameuse inscrite sur le livre,
Où l'on pourra manger, et dormir, et s'asseoir;


C'est un Ange qui tient dans ses doigts magnétiques
Le sommeil et le don des rêves extatiques,
Et qui refait le lit des gens pauvres et nus;


C'est la gloire des Dieux, c'est le grenier mystique,
C'est la bourse du pauvre et sa patrie antique,
C'est le portique ouvert sur les Cieux inconnus!

mardi 27 janvier 2009

LUCIFER



LUCIFER par Maurice des Ulis

J'ai mis la Ténèbre en déroute
Car je suis Porteur de Lumière.
J'ai posé l'Homme sur ma Route
Pour qu'il m'appelle Lucifer.

J'ai tourné vers lui le Mystère
Afin qu'il puisse contempler
Le Grand Secret de l'Univers
Et la terrible Eternité.

Il a eu peur de ma Clarté
Qui lui révèle sa Misère.
Il a voulu l'Obscurité
Qui le rassure et qui le perd.

Aujourd'hui se finit mon Ere :
Il s'est écarté de ma Route.
J'étais le Porteur de Lumière
Et l'Homme m'a mis en déroute.
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Stella par Victor Hugo


Je m'étais endormi la nuit près de la grève.
Un vent frais m'éveilla, je sortis de mon rêve,
J'ouvris les yeux, je vis l'étoile du matin.
Elle resplendissait au fond du ciel lointain
Dans une blancheur molle, infinie et charmante.
Aquilon s'enfuyait emportant la tourmente.
L'astre éclatant changeait la nuée en duvet.
C'était une clarté qui pensait, qui vivait ;
Elle apaisait l'écueil où la vague déferle ;
On croyait voir une âme à travers une perle.
Il faisait nuit encor, l'ombre régnait en vain,
Le ciel s'illuminait d'un sourire divin.
La lueur argentait le haut du mât qui penche ;
Le navire était noir, mais la voile était blanche ;
Des goëlands debout sur un escarpement,
Attentifs, contemplaient l'étoile gravement
Comme un oiseau céleste et fait d'une étincelle ;
L'océan, qui ressemble au peuple, allait vers elle,
Et, rugissant tout bas, la regardait briller,
Et semblait avoir peur de la faire envoler.
Un ineffable amour emplissait l'étendue.
L'herbe verte à mes pieds frissonnait éperdue,
Les oiseaux se parlaient dans les nids ; une fleur
Qui s'éveillait me dit : c'est l'étoile ma soeur.
Et pendant qu'à longs plis l'ombre levait son voile,
J'entendis une voix qui venait de l'étoile
Et qui disait : - Je suis l'astre qui vient d'abord.
Je suis celle qu'on croit dans la tombe et qui sort.
J'ai lui sur le Sina, j'ai lui sur le Taygète ;
Je suis le caillou d'or et de feu que Dieu jette,
Comme avec une fronde, au front noir de la nuit.
Je suis ce qui renaît quand un monde est détruit.
Ô nations ! je suis la poésie ardente.
J'ai brillé sur Moïse et j'ai brillé sur Dante.
Le lion océan est amoureux de moi.
J'arrive. Levez-vous, vertu, courage, foi !
Penseurs, esprits, montez sur la tour, sentinelles !
Paupières, ouvrez-vous, allumez-vous, prunelles,
Terre, émeus le sillon, vie, éveille le bruit,
Debout, vous qui dormez ! - car celui qui me suit,
Car celui qui m'envoie en avant la première,
C'est l'ange Liberté, c'est le géant Lumière !
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"O Lucifer, tu t'es détaché volontairement et dédaigneusement du Ciel où le Soleil te noyait dans sa clarté, pour sillonner de tes propres rayons les champs incultes de la nuit".
Eliphas Levi